martes, enero 19, 2010

À Stéphane Cartier

Il parlait doucement, toujours...même quand il était furieux. L’ai-je vu furieux quelque fois?
Il marchait silencieux, aux yeux brillants et le visage pâle de fantôme. Il m’aimait (peut-être), je le sais, mais j’étais trop jeune pour en parler.
Il sentait bon, j’aimais son parfum, j’aimais lire les pages des livres parfumés de ses mains.
De lui je garde un livre donné comme cadeau et une carte postale. Je lui ai écrit deux fois et il ne m’as pas répondu...Il était mort.
On savait déjà qu’il le serait, on a longtemps discuté à ce propos...il était trop souffrant, trop sensible, trop aimant, trop irréel. Maintenant, je le sais il était malade, il souffrait la douleur d’exister. Moi, j’étais trop jeune pour le savoir.
Il aimait Beaudelaire car il était comme lui. Je ne me souviens plus de son poème préferé.
Si je ferme mes yeux je le vois encore en m’attendant au seuil de la porte, son foulard au cou, tout pâle, ses yeux brillants: "Bonjour, princesse!" On ne me dira plus princesse.
Il est mort…on vient de me le dire…il était mort de son propre choix.

Recogimiento


Sé sabia, Pena mía, y permanece en calma.
Reclamabas la Noche; ya desciende, hela aquí:
Envuelve a la ciudad una atmósfera oscura
A unos la paz trayendo y a los más la zozobra.
Mientras que la gran masa de los viles mortales,
Del Placer bajo el látigo, ese verdugo impávido,
Cosecha sinsabores en la fiesta servil,
Ofréceme tu mano, Pena mía, ven aquí


Lejos de ellos. Mira balancearse los años transcurridos
Con vestidos ridículos, sobre las balaustradas
Del cielo; la nostalgia burlona ya emerge de las aguas;


Descansa bajo un arco el moribundo sol
Y, tal enorme sudario rezagado, hacia Oriente,
Oye, querida, oye cómo avanza la Noche.
Charles Beaudelaire

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